Vari roux

Fiche Information

Nom scientifique : Varecia rubra

Mode de vie : Groupes de 2 à 30 individus

Milieu : Forêts tropicales humides

Taille : 50 à 55cm de long, 60 à 65cm de queue

Longévité : Environ 20 ans à l'état sauvage, 20 à 25 ans en captivité

Maturité sexuelle : Vers 2 ans

Gestation/Incubation : Environ 3 mois, 2 à 6 petits par portée

Reproduction : Mai-Juillet

Poids moyen : 3 à 3,5kg

Régime Alimentaire : Végétarien principalement frugivore

Statut de conservation :
CR

Répartition géographique

eep
Cette espèce participe au programme d’élevage Européen.

Description

L’aire de répartition du vari roux se limite à la presqu’île de Masoala sur la côte Est de Madagascar. Il est séparé du vari noir et blanc, son très proche cousin, par la rivière Antainambalana.

Cette espèce est diurne et arboricole, elle passe toute sa journée à circuler dans la canopée à la recherche de nourriture. Le vari roux est considéré l’un des primate les plus frugivore : son alimentation peut se composer de 90% de fruits ! Il joue donc un rôle très important pour la dispersion des graines et le renouvellement des forêts dans lesquelles il vit. Il raffole particulièrement des figues, et les individus n’hésitent pas à se battre entre eux pour accaparer cette gourmandise sucrée…

Comme tous les lémuriens, le vari roux est sociable. Il vit en groupes dont la taille dépend de l’habitat et des sources de nourriture disponibles. Pendant la saison sèche, quand les ressources se font rares, les grands groupes se séparent en plus petits groupes ; ils se retrouveront à la saison humide. On parle d’une dynamique de « fission-fusion ».

Les deux espèces de varis, le vari roux et le vari noir et blanc, sont les seuls primates connus pour construire des nids pour leurs nouveau-nés. Certains nids de varis roux sont communautaires, les femelles synchronisant les naissances afin de pouvoir partager les soins parentaux. Au bout de quelques semaines, les mères emmènent les petits dans leurs déplacements, les transportant dans la bouche, mais elles les laissent très souvent seuls sur une branche sûre alors qu’elles partent à la recherche de nourriture. Les petits deviennent totalement autonomes très rapidement, dès quatre mois.

Le vari roux est classé « en danger critique d’extinction » par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), et figure depuis 2012 dans la liste des 25 primates les plus menacés au monde. On estime que sa population a diminué d’environ 80% en l’espace de 24 ans. La menace principale pesant sur cette espèce est la perte de son habitat. Celui-ci doit faire face à une intense déforestation pour le commerce du bois exotique et de chauffage, à cause de l’exploitation minière, mais aussi en raison d’une pratique agricole traditionnelle : la culture sur brûlis. Cette technique consiste à brûler des parcelles forestières pour défricher la végétation existante et laisser place à une terre cultivable rendue fertile par la cendre. Mais cette fertilité est limitée dans le temps et ne dure que quelques années… Lorsque la terre s’épuise, les malgaches brûlent une nouvelle parcelle forestière. A la perte d’habitat vient se combiner la menace du braconnage, facilitée par la grande taille et le caractère assez bruyant de l’espèce, aisément repérable. Les populations locales consomment sa viande, mais elles capturent également des bébés pour les vendre illégalement comme animaux de compagnie.

Le Saviez-vous ?

Le vari roux est un primate extrêmement bavard. Son répertoire compte une douzaine de cris différents, prenant la forme de gazouillis et caquètements rauques et puissants. Il vocalise à longueur de journée pour marquer son territoire, alerter d’un danger ou tout simplement rester en contact avec ses congénères. En captivité il a été remarqué que les varis roux et les varis noirs et blanc se comprennent, même si leurs vocalises diffèrent un peu en fréquence.

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