Triton de Kaiser

Fiche Information

Nom scientifique : Neurergus kaiseri

Mode de vie : Solitaire

Milieu : Forêts tempérées, Broussailles, Zones humides

Taille : 10 à 14cm de long

Longévité : 12 à 14 ans à l’état sauvage, 6 à 8 ans en captivité

Maturité sexuelle : Vers 4 ans

Gestation/Incubation : Environ 15 jours, 45 à 160 œufs par couvée

Reproduction : Mars-Avril

Poids moyen : 3 à 10g

Régime Alimentaire : Insectivore (principalement invertébrés aquatiques)

Statut de conservation :
VU

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Cette espèce participe au programme d’élevage Européen.

Description

Le triton de Kaiser est une espèce d’urodèles, autrement dit un amphibien au corps long muni d’une queue. C’est l’espèce la plus petite du genre Neurergus. Ses couleurs vivent signalent sa toxicité. On peut distinguer mâles et femelles car la femelle est plus massive, et le mâle a une queue plus longue. En période de reproduction, on observe chez les deux sexes un gonflement du cloaque (orifice permettant à la fois l’expulsion de l’urine et des excréments et la reproduction) ; chez le mâle il prend une forme hémisphérique fendue sur le dessus, chez la femelle une forme conique allongé. Les couleurs du mâle deviennent également plus vives en période de rut.

Cette espèce est endémique d’Iran. Elle se rencontre de 500 à 1 500 m d’altitude dans le sud des monts Zagros. Elle vit à proximité de mares, étangs, sources ou encore petits cours d’eau à faible débit situés au milieu de zones rocheuses légèrement boisées. Lorsqu’en été l’habitat devient trop chaud et trop sec, ce triton a recours à l’estivation. L’estivation est à l’été ce que l’hibernation est à l’hiver : un processus adaptatif permettant aux animaux de survivre à une saison difficile en s’économisant à l’abri. Le triton de Kaiser se réfugie ainsi dans une grotte ou une cavité rocheuse pour tout l’été.

La parade nuptiale des tritons est similaire chez toutes les espèces : le mâle se place devant la femelle et agite sa queue, diffusant des phéromones sécrétées par ses glandes dorsales et cloacales. Il dépose ensuite un spermatophore, sorte de capsule comprenant ses spermatozoïdes, que la femelle va recueillir par son cloaque pour ensuite féconder ses œufs à l’intérieur de son corps. Ce sont en moyenne 45 à 60 œufs qui seront pondus sur des rochers ou dans la végétation au bord des cours d’eau. Ils écloront au bout de 15 jours environ. Chez tous les amphibiens, le cycle de vie commence par un stade larvaire aquatique, avant une métamorphose pour obtenir un corps d’adulte terrestre. Les larves ressemblent à des adultes miniatures translucides munis de branchies externes ramifiées et d’une queue équipée d’une large membrane natatoire. La durée du stade larvaire dépend essentiellement de deux facteurs : la température et la quantité de nourriture disponible. Il peut durer de 3 à 5 mois. Après la métamorphose, les tritons juvéniles quittent leur habitat aquatique pour vivre sur terre, jusqu’à leur maturité sexuelle qui les ramènera vers les cours d’eau pour se reproduire.

Menacé par la perte et la dégradation de son habitat en raison de la déforestation, de la construction de barrages ou encore des sécheresses récurrentes, ce triton subit également des prélèvements intempestifs pour alimenter le commerce des animaux exotiques. À la suite d’un important déclin de ses effectifs entre 2001 et 2005, l’espèce avait été classée « en danger critique d’extinction » par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). La population sauvage était alors estimée à moins de 1 000 individus adultes. Cependant, une étude de 2014 réévaluant les habitats favorables à l’espèce a considérablement augmenté ce chiffre, qui se situerait plutôt entre 9 000 et 40 000 individus. L’UICN a donc remonté son statut de menace vers la catégorie « vulnérable ».

Le Saviez-vous ?

Il existe 2 sous-populations distinctes de triton de Kaiser, une au nord et une au sud de l’aire de répartition. On peut les distinguer d’un point de vue morphologique, puisque les tritons du sud sont moins grands mais ont une queue plus longue et une tête plus massive, ainsi qu’une coloration plus prononcée. Leur milieu de vie n’est pas tout à fait le même : au nord des points d’eaux stagnantes dans des habitats relativement plus froids et humides, au sud des eaux courantes dans des habitats plus chauds et secs. Il est possible que ces 2 sous-espèces méritent d’être chacune élevée au rang d’espèce à part entière.

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