Tigre

Fiche Information

Nom scientifique : Panthera tigris

Mode de vie :

Milieu :

Taille :

Longévité : 15 ans

Maturité sexuelle : Vers 4 ans

Gestation : 96 à 111 jours

Reproduction :

Poids moyen :

Nourriture : Carnivore

Statut de conservation :
CR

Répartition géographique

Description

Le tigre est un membre de l’ordre des Carnivores et de la famille des Félidés. S’il côtoie le chat domestique, le guépard ou le lynx au sein de cette famille, ses plus proches cousins sont le lion, la panthère ou le jaguar.
Ceux-ci appartiennent tout comme lui à la sous-famille des panthérinés, qui sont capables de rugir grâce à certaines particularités anatomiques.
6 sous-espèces sont actuellement reconnues : le tigre de Sibérie ou de l’Amour (Panthera tigris altaica), le tigre d’Indochine (Panthera tigris corbetti), le tigre de Malaisie (Panthera tigris jacksoni), le tigre de Sumatra (Panthera tigris sumatrae), le tigre du Bengale (Panthera tigris tigris) et le tigre de Chine méridionale (Panthera tigris amoyensis).
3 sous-espèces supplémentaires ont existé mais se sont éteintes au cours du 20e siècle : les tigres de Bali, de Java et de la Caspienne.
Toutes ces sous-espèces se différencient par leurs caractéristiques morphologiques et leur localisation géographique. Ainsi leur taille et la couleur de leur pelage varie considérablement : le tigre de Sibérie est le plus grand et le plus clair de tous, alors que le tigre de Sumatra est le plus petit et le plus foncé.

Le Saviez-vous ?

Tigre blanc, tigre roux, même combat ?
Certains tigres présentés en zoos sont blancs et ont des yeux bleus. Cette anomalie génétique appelée «leucisme» touche 1 tigre sur 10 000 dans la nature. L’animal qui en est affecté a fort peu de chances de survivre car il ne passe pas inaperçu dans son milieu ; il est vite repéré par ses proies et meurt souvent de famine.
Cette mutation est rare : depuis 1958, aucun tigre blanc n’a été aperçu dans la nature. Les individus présentés en captivité sont donc tous issus d’un nombre très faible d’animaux apparentés qui ont été croisés entre eux sur plusieurs générations. De plus ce sont tous des hybrides des sous-espèces de tigre de l’Amour et de tigre indien. Tous ces animaux ont donc été sélectionnés pour leur leucisme et reproduits dans le seul but d’obtenir plus de tigres blancs.

Cette action se rapproche plus de la création d’une «race» domestique que de la mission de conservation des espèces menacées en captivité. En effet, tout zoo actuel s’efforce de présenter et de reproduire des individus «sains» d’espèces menacées afin qu’un jour certains de leurs descendant puissent être réintroduits dans la nature.
Pour cela il faut maintenir une diversité génétique la plus importante possible : cette diversité est vitale tant pour la santé des individus que pour celle des populations d’une espèce.
Au sein de la population de tigres blancs, la consanguinité très forte provoque l’apparition de tares : torsion de la colonne vertébrale, fente palatine, troubles mentaux, strabisme, déficit immunitaire...
Par exemple aux Etats-Unis, sur une lignée de tigres blancs croisés entre eux depuis plus de 25 ans, on a observé un taux de mortalité natale de plus de 80%.
La population captive de tigres blancs ne peut donc être utilisée à des fins de conservation. De plus elle occupe de la place qui pourrait être accordée à des tigres réellement menacés dans leur milieu naturel.

Particularité

Caractéristiques morphologiques

- Longueur du corps : 2 à 3,7 m.
- Longueur de la queue : 0,8 à 1 m.
- Hauteur au garrot : 0,8 à 1 m en moyenne.
- Poids : 91 à 425 kg en moyenne.
- Le tigre est le plus grand félin au monde. C’est également le seul à posséder un pelage rayé.

- La couleur de son pelage varie du jaune crème au roux, avec une face ventrale et certaines zones du visage plus claires. Les rayures de sa fourrure lui permettraient de passer inaperçu dans les hautes herbes et fourrés qui recouvrent son territoire.

- Ses oreilles sont petites et rondes. Très mobiles, elles sont utilisées pour exprimer différents types «d’émotions», comme chez le chat. Pour montrer son mécontentement ou sa méfiance, le tigre abaisse ses oreilles. Les taches blanches présentes au dos de ces dernières sont alors bien visibles et permettent  d’accentuer le message.

- Ses griffes longues et épaisses, sont rétractiles. Au repos, elles sont repliées dans leur fourreau de chair. Il les utilise pour agripper une proie ou pour griffer le sol ou les arbres.

- Ses crocs puissants lui permettent de « harponner » ses proies avec force, puis de transpercer leur cuir épais. Ses molaires aux arêtes pointues broient les os les plus résistants.

- Sa langue est recouverte de papilles cornées recourbées qui jouent le rôle de râpe et permettent à l’animal de racler les petits morceaux de chair sur les carcasses.

- Son corps allongé et puissant lui permet de mettre à terre une proie beaucoup plus grande et plus lourde que lui.

Répartition géographique

Le tigre est présent en Eurasie, de la Russie à la Corée, en passant par la Chine et l’Inde.

Habitat

L’espèce fréquente principalement les forêts tropicales humides et sèches, ainsi que les forêts tempérées. On peut également la retrouver dans les zones de mangrove et les fourrés denses.
Ces régions doivent renfermer des ongulés de grande taille en quantité suffisante pour que le tigre s’y installe.

Régime alimentaire

Le tigre est carnivore, il chasse principalement des proies de taille moyenne ou grande : cerfs, sangliers, buffles, gaurs, bantengs et primates. Cependant il peut se nourrir de poissons, d’oiseaux, de rongeurs, d’insectes, de reptiles, de phacochères et parfois même d’éléphants ou de rhinocéros.
Un tigre a besoin de chasser en moyenne 50 proies de grande taille par an. Opportuniste, il se nourrit en premier de proies faciles à attraper ou de charognes.
Solitaire, il chasse à l’affût, généralement au crépuscule ou à l’aube. Lorsqu’une proie est repérée, il s’en approche en se tapissant dans la végétation et lui saute brusquement dessus. Il l’agrippe par le flanc ou l’arrière-train puis la tue en la mordant à la nuque (brisure des vertèbres cervicales) ou à la gorge (étouffement).
Une fois la proie tuée, il l’entraîne dans les buissons pour s’en nourrir ou pour la cacher.

Structure sociale

Le tigre est un animal solitaire, mâle et femelle ne restent ensemble que durant une courte période pour s’accoupler, puis se séparent.

Chaque individu défend un territoire dont la taille varie en fonction de la disponibilité en proies. Ainsi, en Sibérie, il peut atteindre les 450 km² pour une femelle et 1000 km² pour un mâle, alors que dans le Parc national du Chitwan (Népal) il ne sera que de 20 km² pour une femelle et de 70 km² pour un mâle.

Les territoires des femelles se chevauchent rarement, par contre celui d’un mâle regroupera en moyenne ceux de 3 femelles.

La protection et la défense d’un territoire passent tout d’abord par un marquage olfactif et visuel de ses limites. Des sécrétions glandulaires, de l’urine ou des fèces sont déposées en des points stratégiques, aux limites du domaine. Un tigre qui se présente alors à ces «bornes» de marquage sait que le territoire est déjà occupé et va s’installer ailleurs. Le tigre possède des glandes au niveau de l’anus, sur le museau et entre les doigts. En se frottant sur les troncs d’arbre ou le sol, ou en les griffant, il les imprègne de son odeur.

De même, les rugissements signalent à quelques kilomètres de distance qu’une zone est déjà occupée. Les tigres communiquent entre eux par divers grognements, grondements ou miaulements, mais aussi par des mimiques et postures variées.

Reproduction

Cette espèce se reproduit tout au long de l’année, cependant on observe un pic des naissances entre novembre et avril.
- Durée de la gestation : 96 à 111 jours.
- Taille de la portée : 1 à 7 petits.
- Intervalle entre 2 portées : 3 à 4 ans si la portée précédente a survécu.
- Indépendance du jeune : vers 18 mois.
- Maturité sexuelle : vers 4 ans.

Les jeunes ont les paupières et les oreilles closes durant les 10 premiers jours de leur existence, elles s’ouvrent ensuite.
Ils sont sevrés vers 3 à 4 mois et commencent à suivre leur mère à la chasse vers 5-6 mois. Ils la quitteront vers 2-3 ans, une fois qu’ils seront devenus des chasseurs efficaces.
La longévité du tigre est d’environ 8 à 10 ans dans le milieu naturel, et de 15 à 25 ans en captivité.

Protection de l’espèce

Autrefois les tigres étaient présents dans toute l’Asie, de la Turquie à l’est de la Russie. Leur répartition s’est réduite au point qu’ils n’occupent plus que 7 % de leur territoire originel aujourd’hui !
A l’heure actuelle, il ne resterait plus que 3 000 à 5 000 tigres sauvages, dont un tiers présent en Inde.
L’agriculture, la sylviculture et l’urbanisation sont les causes principales de la destruction de la forêt et de la disparition de l’espèce. De plus, la réduction ou la transformation de son habitat ont provoqué le fractionnement de ses populations et leur isolement.
Le tigre est également chassé illégalement pour sa peau, ses dents, ses griffes et ses os. La médecine traditionnelle asiatique utilise certaines parties de son corps pour soigner de nombreux maux alors qu’aucune efficacité n’a pu être prouvée scientifiquement.
Un autre facteur intervient dans sa disparition : la diminution du nombre de ses proies potentielles. Elles entrent en effet en compétition avec le bétail ou sont chassées par l’Homme.
Le tigre est préservé par des lois internationales et nationales. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) l’a classé dans la catégorie « En danger ». Cependant 2 sous-espèces sont dans la catégorie « En danger critique d’extinction », le tigre de Chine et celui de Sumatra.
De plus, il est placé en Annexe I de la Convention de Washington sur le commerce de la faune et de la flore menacées.
Il bénéficie de plans d’actions de conservation dans de nombreux pays. Les gouvernements de plusieurs pays et des ONG se sont associés pour fonder le Global Tiger Forum et ainsi mobiliser leurs efforts pour la sauvegarde de l’espèce.
Les mesures de protection majeures sont l’apaisement du conflit Homme-tigre, la conservation et l’augmentation de l’habitat et des ressources alimentaires de l’animal.

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