Girafe
Fiche Information
Nom scientifique : Giraffa camelopardalis
Mode de vie : En solitaire ou en petit groupe.
Milieu : Milieux ouverts assez arides : savanes, semi-déserts et zones broussailleuses dotées d’acacias, de commiphoras, de combretums....
Taille : Jusqu'à 4,70m pour les femelles ; 6m pour les mâles.
Longévité : 30 à 35 ans
Maturité sexuelle : Entre 3 et 4 ans.
Gestation : 453 à 464 jours, soit 15 mois.
Reproduction : La reproduction peut se faire toute l'année. Les femelles ont leurs chaleurs tout les 14 jours.
Poids moyen : 600 à 1200 kg pour une femelle ; jusqu'à 2000 kg pour les mâles.
Nourriture : Feuilles, tiges, fleures et fruits.
Statut de conservation :
Répartition géographique

Cette espèce participe au programme d’élevage Européen.
Description
La girafe appartient à l’ordre des Artiodactyles, qui regroupe les ongulés possédant généralement un nombre pair de doigts. En effet, le premier doigt est toujours absent. Le deuxième et, chez certaines espèces, le cinquième doigt (doigts latéraux) peuvent être réduits ou absents. Ces animaux prennent appui sur le sol par leurs 3e et 4e doigts.
Cet ordre renferme plusieurs familles : Bovidés (vaches, antilopes, chèvres), Camélidés (chameaux, lamas…), Cervidés (cerfs, orignaux, élans), Suidés (cochons, sangliers…), Hippopotamidés…
La girafe fait partie de la famille des Girafidés, qui renferme seulement 1 autre espèce : l’okapi.
Neuf sous-espèces de girafe étaient reconnues jusqu’à présent, différenciées par la couleur et le dessin des taches de leur pelage et leur origine géographique :
– Giraffa camelopardalis angolensis (girafe de l’Angola) ;
– G. c. antiquiorum (girafe de Kordofan) ;
– G. c. camelopardalis (girafe de Nubie) ;
– G. c. giraffa (girafe d’Afrique du sud) :
– G. c. peralta (girafe du Niger ou d’Afrique de l’ouest) ;
– G. c. reticulata (girafe réticulée) ;
– G. c. rothschildi (girafe de Rothschild) ;
– G. c. thornicrofti (girafe de Thornicroft) ;
– G. c. tippelskirchi (girafe Masai).
De nombreuses études génétiques sont en cours afin de déterminer si certaines sous-espèces de girafe ne seraient pas en fait des espèces à part entière.
Le Saviez-vous ?
- La girafe de Rothschild doit son nom au zoologiste Walter Rothschild qui fut le premier à la décrire au début du 20e siècle, lors d’une expédition en Afrique de l’est.
- Le pied d’une girafe est de la taille d’une assiette (30 cm environ).
- Le record de vitesse de l’animal est 56 km/h.
- Le pelage de la girafe est imprégné d’une douzaine de composés chimiques qui lui donnent son odeur particulière. Certains d’entre eux feraient office d’antibiotiques et repousseraient les parasites.
Particularité
Caractéristiques morphologiques
- Hauteur totale : 4,7 à 5,7 m (les femelles mesurent généralement 0,7 à 1 m de moins que les mâles).
- Hauteur au garrot : 2,3 à 3,3 m.
- Longueur du cou : 2,4 m en moyenne.
- Longueur de la queue : 80 à 100 cm.
- Poids du mâle : 800 à 1940 kg en moyenne.
- Poids de la femelle : 600 à 1200 kg en moyenne.
- Hauteur au garrot du jeune à la naissance : 1,8 m environ.
- Poids du jeune à la naissance : 44 à 70 kg.
- Avec son cou interminable et ses épaules hautes, la girafe est le plus grand mammifère terrestre. Grâce à sa vue perçante et sa hauteur, elle peut repérer le moindre mouvement dans la savane africaine et tient le rôle de sentinelle. Gnous et zèbres l’accompagnent souvent pour bénéficier de ses services de guetteur.
- Son cou est formé de 7 vertèbres cervicales, comme le nôtre, mais chacune mesure 25 à 30 cm de long. Grâce à lui, elle peut atteindre le feuillage des arbres les plus hauts. Il est parcouru par une crinière courte et drue.
- Son pelage caractéristique est beige clair, parsemé de taches marron. Ces teintes lui permettraient de passer inaperçue dans le jeu d’ombre et de lumière des zones boisées qu’elle fréquente. Chaque girafe a un dessin de taches unique qui permet de l’identifier et de la différencier d’une autre. Ces taches faciliteraient la reconnaissance et l’identification des membres d’un groupe.
- Elle possède 2 cornes osseuses (appelées «ossicônes») de 14 cm de long, recouvertes de peau et de poils. Chez la femelle, elles sont fines et poilues, alors que chez le mâle elles sont larges et nues à leur extrémité.
Ces 2 cornes sont déjà présentes sur l’embryon, mais sont plaquées contre sa tête et ne sont pas un obstacle à la naissance. Ce n’est que quelques jours après la mise bas qu’elles vont se redresser. Elles ne s’ossifieront et ne se souderont au crâne que vers 4-5 ans pour les mâles et 7 ans pour les femelles.
En vieillissant, les mâles développent des excroissances osseuses sur le front ou derrière les oreilles. Ces dépôts de calcium alourdissent leur tête. Ainsi le crâne d’un mâle de 15 ans peut peser 7 kg de plus que celui d’un mâle de 8 ans.
Plus un mâle aura une tête lourde et massive, plus il aura de chances de gagner un combat contre un rival, d’être considéré comme dominant et de se reproduire.
- Une langue préhensile très longue (plus de 50 cm) et bleutée permet à la girafe d’attraper facilement les feuilles des arbres dont elle se nourrit. Elle est également très utile pour se nettoyer les yeux, les narines et les oreilles !
- Ses membres sont robustes et longs. Ils se terminent par un sabot formé de corne dure, qui peut s’avérer être une arme redoutable. D’un seul coup de patte une girafe peut fracasser le crâne d’un lion ou lui briser la colonne vertébrale. La girafe marche à l’amble, c’est-a-dire qu’elle déplace les pattes situées d’un même côté en même temps.
Adaptations à une grande taille :
Ce n’est pas simple d’avoir la tête située à 2 m du coeur. D’autant plus quand on la place régulièrement au-dessus ou au-dessous du niveau de ce muscle important. Il s’agit d’avoir une très bonne régulation de l’afflux de sang dans chaque partie du corps !
Le système circulatoire de la girafe est donc très particulier. Son coeur pèse près de 11 kg et peut pomper 60 à 75 litres de sang à la minute. Il bat 2 fois plus vite que le nôtre et sa pression sanguine est également 2 fois supérieure.
Les veines sont larges et certaines sont équipées de valves qui freinent le sang. Ainsi, la veine jugulaire en renferme plusieurs qui empêchent le sang d’affluer au cerveau quand la tête est baissée.
De plus, des fibres musculaires entourent les veines qui vont au coeur et ralentissent le sang quand la girafe relève la tête.
Répartition géographique
La girafe est présente en Afrique sub-saharienne, plutôt dans la partie Est du continent.
Habitat
L’espèce fréquente les milieux ouverts assez arides : savanes, semi-déserts et zones broussailleuses dotées d’acacias, de commiphoras, de combretums....
Régime alimentaire
La girafe consomme les feuilles et bourgeons des arbres et des buissons. Elle mange aussi des herbes, des plantes grimpantes, des fleurs et des fruits en saison. Son régime alimentaire comporte plus de 100 espèces de plantes différentes.
Les acacias et combretums sont les principaux arbres dont elle se nourrit. Ils sont recouverts d’épines longues et dures qui les protègent de la plupart des herbivores. Mais la girafe a des atouts qui lui permettent de franchir ces obstacles pour atteindre et sélectionner les feuilles sans se blesser : un museau étroit, une lèvre supérieure très flexible et une langue longue. De plus, sa langue et ses lèvres sont recouvertes de papilles épaisses qui les protègent des épines.
Sa salive épaisse et collante enrobe les épines et protège sa gorge et son tube digestif en cas d’ingestion accidentelle.
Une girafe peut consommer 34 kg de feuilles par jour. Comme elle n’attrape que quelques feuilles à la fois, elle passe plus de 20 heures par jour à se nourrir.
C’est un ruminant, son système digestif très particulier lui permet de digérer la cellulose des végétaux très efficacement. Il se caractérise par la présence de trois «pré-estomacs», la panse, le réseau et le feuillet, et de l’estomac proprement dit.
Le premier compartiment par lequel passent les aliments est la panse ou rumen. C’est ici que commence la dégradation des aliments par association à des bactéries spécialisées.
Le réseau a pour fonction de trier les particules alimentaires. Les plus grosses sont refoulées dans la panse avant d’être mastiquées une nouvelle fois. Les plus fines peuvent passer dans le feuillet. Ce dernier assure l’essentiel de l’absorption de l’eau contenue dans les aliments.
L’estomac, appelé également caillette, va participer à la digestion enzymatique des particules alimentaires et des bactéries provenant de la panse grâce à la production de sucs gastriques.
Après avoir arraché les feuilles, la girafe les mastique à peine avant de les avaler. Ces fibres sont trop grosses pour être digérées par les bactéries présentes dans la panse. Elle les régurgite donc pour les mastiquer plusieurs fois jusqu’à ce que les particules soient suffisamment petites. C’est cette action qui correspond à la rumination.
Le processus complet de digestion demande à la girafe de nombreuses heures, cette lenteur explique son efficacité !
Elle n’a pas forcément besoin de boire de l’eau, puisqu’elle la récupère dans les feuilles qu’elle mange. Généralement elle s’arrête auprès d’une mare tous les 3-4 jours et se lance alors dans une gymnastique particulière pour récupérer l’eau ! Elle doit s’abaisser le plus possible et écarter ses pattes au maximum pour ensuite baisser la tête et boire. Elle est alors très exposée au danger dans cette posture instable.
La girafe se déplace et se nourrit généralement aux premières et dernières heures du jour. Elle passe les heures les plus chaudes à ruminer et se reposer.
Elle est également active la nuit, puisqu’elle ne dort que par périodes de 2 heures environ, avec seulement 5 à 10 minutes de sommeil lourd. Elle dort principalement debout même s’il lui arrive de s’allonger parfois.
Durant la saison des pluies les girafes ont tendance à se disperser. Au contraire en saison sèche, elles se concentrent le long des cours d’eau, dans les zones où le feuillage de bonne qualité est encore disponible.
La girafe disperse des graines dans les habitats peu ombragés et favorise leur germination par leur passage dans son tube digestif. Elle jouerait également un rôle dans la pollinisation de certains végétaux.
Structure sociale
Les girafes ne sont pas territoriales, elles vivent seules ou en association très lâche d’une dizaine d’individus non permanents. Il n’y a pas de véritable leader dans ce « groupe ». Elles sont généralement distantes les unes des autres et ne forment pas de véritables liens avec d’autres individus. Même quand elles se reposent, elles sont séparées d’au moins 20 m. Ce n’est que si elles se nourrissent sur le même arbre ou si un prédateur approche qu’elles accepteront cette proximité.
Les femelles tendent à s’associer, surtout quand elles ont des jeunes, ces derniers se regroupant en crèche. Elles restent généralement dans la même zone que la harde dans laquelle elles ont vu le jour. Les mâles forment des petits groupes à l’adolescence (vers 3 ans) et quittent leur territoire natal. A maturité sexuelle, ils deviendront solitaires, et ne se lieront qu’aux femelles en oestrus pour s’accoupler.
On observe des combats ritualisés entre mâles pour établir la dominance : ils balancent leur cou et donnent des coups de tête sur le corps et le ventre de l’adversaire. Les mâles s’exercent dès leur plus jeune âge à ces combats. La plupart du temps les animaux évitent ces luttes, mais il arrive parfois qu’une girafe se retrouve assommée !
La taille du site de nourrissage varie de 5 à 650 km². Les girafes occupent des zones plus réduites en saison sèche, lorsqu’elles se concentrent le long des cours d’eau. Les mâles sub-adultes et les femelles ont généralement des secteurs de nourrissage plus vastes que les mâles adultes reproducteurs.
Les girafes communiquent entre elles par divers modes :
- elles ont un répertoire de plusieurs sons dont certains rappellent celui d’une flûte : grognement, reniflement, sifflement, mugissement...
- elles disposent de plusieurs mimiques et postures pour exprimer leurs «émotions». Par exemple, un individu dominant marchera en relevant la tête et en adoptant une démarche raide.
Même si les individus sont très éloignés les uns des autres, ils maintiennent une excellente communication visuelle à distance du fait de leur bonne vision et de leur hauteur exceptionnelle.
Reproduction
La girafe est polygyne, un mâle circule de femelle en femelle et vérifie leur état reproducteur. Si l’une d’entre elles est en chaleur, il tient les autres mâles à distance et s’accouple avec elle.
La parade nuptiale débute lorsque le mâle approche la femelle et sent son urine pour déterminer son statut reproducteur. Grâce à l’organe de Jacobson situé dans son palais, sous le nez, il détecte les hormones émises. Pour cela il effectue une mimique particulière appelée «flehmen», au cours de laquelle il retrousse la lèvre supérieure et relève la tête. Si la femelle est réceptive, le mâle frotte sa tête sur la croupe de la femelle, lèche sa queue et lève la patte antérieure. La femelle accepte alors l’accouplement.
Cette espèce se reproduit tout au long de l’année, cependant on observe un pic des naissances à la saison des pluies. De plus, les mises bas d’un groupe sont généralement synchronisées. Les girafons sont alors maintenus en crèche, surveillés par une femelle et donc mieux protégés contre les prédateurs. En effet, c’est lors des premiers mois de sa vie que le girafon est le plus vulnérable. C’est une proie de choix pour le lion, la hyène, la panthère ou le lycaon.
Lorsqu’elle est sur le point de mettre bas, une femelle retourne généralement sur le lieu où elle est née. Elle met bas debout, le girafon qui naît tombe la tête la première d’une hauteur de 2 m environ. Avec son corps élastique, il ne souffre pas de cette chute, c’est même grâce à elle qu’il prend sa première respiration.
Le jeune est capable de se tenir debout et de marcher une heure après sa naissance. Les premières semaines, il reste caché dans les herbes et sa mère retourne le voir après sa recherche de nourriture. Après quelques semaines, il est présenté au groupe et rejoint les autres girafons au sein de la crèche.

Le girafon commence à se nourrir de feuillage vers 4 mois et donc à ruminer. Il doublera sa taille en 1 an.
- Durée de la gestation : 453 à 464 jours.
- Taille de la portée : 1 petit.
- Sevrage : 9 à 12 mois.
- Indépendance du jeune : 15 à 22 mois.
- Maturité sexuelle : 3 à 4 ans. Cependant les mâles s’accouplent rarement avant l’âge de 7 ans.
La longévité de la girafe est d’environ 15 à 25 ans dans le milieu naturel, et de 20 à 30 ans en captivité
Protection de l'espèce
Autrefois la girafe était présente dans les savanes et zones arides parsemées d’arbres de l’Afrique subsaharienne. Aujourd’hui sa répartition s’est réduite considérablement avec l’expansion humaine, notamment en Afrique de l’ouest. Sa population aurait diminué de 50% ces 10 dernières années et il ne resterait plus que 80 000 girafes dans le milieu naturel.
Alors que les populations du sud s’accroissent, celles du nord se réduisent à cause de la dégradation de leur habitat et du braconnage.
La girafe du Niger est probablement l’une des plus menacées. Auparavant en Afrique de l’ouest, on la trouvait du Sénégal au lac Tchad. Actuellement il n’existe plus qu’une petite population (moins de 220 individus) au sud-ouest du Niger, sur une superficie de 15 000 km².
De même, il ne resterait que 600 individus de la girafe de Rothschild dans le Parc National Murchinson falls (Ouganda).
Quant à la population de girafes réticulées d’Ethiopie, Somalie et Kenya, elle ne compte plus que 5 000 individus. Les causes de disparition principales sont le braconnage et les conflits armés dans la région. L’espèce est également chassée pour sa viande, son cuir et sa queue. Cette dernière est utilisée comme chasse-mouche, talisman et son poil sert de fil à coudre.
Les prédateurs auxquels elle doit faire face sont principalement : le lion, le crocodile, la hyène, la panthère, le lycaon.
L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) l’a classée dans la catégorie « Préoccupation mineure ». Cependant les sous-espèces «peralta» et «rothschildi» sont dans la catégorie « En danger ».
La girafe est protégée par des lois internationales et nationales. De plus elle bénéficie de zones protégées (parc nationaux et réserves privées). En effet, 40% de la population totale de girafes vivraient dans et près des zones protégées. L’espèce est par ailleurs classée en Annexe I de la Convention de Washington sur le commerce de la faune et de la flore menacées
Bernard est né !!! Ou pas....
